• Triathlon CD Paris 2011

    Les caractéristiques de l'épreuve :
    Nombre d'inscrits : 3200
    Nombre d'arrivés : 2400
    Temps du 1er : 1h54
    Temps de référence EVAL-TRI (1er 10%) : 2h13mn46sec

    Avant l'épreuve:

    Ahhh courir un triathlon dans la capitale. On ne peut pas dire que c’est un rêve de gosse mais cela me ramènerai aux sources de ma première course « officielle ». C’était les 20km de Paris en 1992 (putain…20ans ! ;-)). Joggeur régulier je n’avais encore jamais couru avec un dossard, ni d’ailleurs couru 20km. Pour une première, autant ne pas choisir une course à saucisson ou 150 runners en short et débardeur, bandeau anti transpirant et jambes de gazelles partent se confronter à 15km/h en laissant loin dans la poussière les bizuths comme moi. Non, là j’ai frappé fort : 20km, 20 000 participants (1 par mètre en fait). Une anecdote : à mi course, dans une des grandes allées du bois de Boulogne, voyant une foule immense devant moi, je désespérait d’être dans les derniers…. Avant de me rendre compte qu’il y en avait autant voire plus derrière !

    Mais revenons à nos moutons parisiens (c'est-à-dire des moutons très stylés qui adorent s’entasser dans une espèce de gros car souterrain). L’épreuve parisienne a fait les beaux jours d’une époque ou le triathlon se courrait en slip et débardeur fluo puis à disparu pour d’obscures raisons. Revenue en 2008 « presque » dans la capitale à Longchamps, elle s’y ai fait les dents avant de revenir au cœur de la ville en 2010. J’imagine en effet qu’il ne doit pas être simple de bloquer de nombreuses rues pour le plaisir d’un millier de passionnés. Sans parler de la Seine et son trafic de bateaux mouches absolument inarrétable sauf pour le jubilé de la Reine mais cela arrive peu en république. Conséquence : des départs plus que matinaux. En 2010 ils ont fait partir les D1 à 6h30 du matin ! On se plaint que le triathlon ai du mal à attirer les foules….. et bien là, à part les fêtards et les éboueurs, je ne vois pas….

    Mais peu importe, l’occasion était trop belle de rendre la politesse aux Parisiens si souvent Baulois en septembre.

    Au programme de 2011 :  3000 participants répartis en 2 vagues partant du pont Alexandre III à 8h et 8h30. Trois fois La Baule en quelque sorte !

    Un chouya de com plus tard et nous serons finalement une quinzaine de Capgemini a réussir le pari de Chirac : se baigner dans la Seine.

    Préparation :

    L’épreuve avait lieu mi juillet et ma préparation a été…nulle. Sans doute confiant suite à 5 CD réussis, je ne me suis pas trop posé de questions et n’ai quasiment pas fait de sport. JE redoutais tout de même de me retrouver dans les derniers mais, remember 1992, un triathlon de 3000 inscrits a forcément son bon gros lot de brêles…sauvé.

     

    La veille

    1er triathlon en transport en commun pour moi. Je vais en effet choisir le TGV pour rejoindre Paris. Pas de vélo dans le TGV, je vais donc le démonter pour le ranger dans une grosse housse pour ensuite le remonter sur le quai de la gare Montparnasse avant de laisser la housse à la consigne. Sac sur le dos je rejoins Maël qui m’offre le gîte (il a la chance d’habiter à 500m du parc à vélo). Dans la foulée nous allons déposer nos vélos dans l’immense parc qui s’étale le long du champ de mars. Nombre de participants oblige, il est organisé en mode quasi IronMan avec dépôt du vélo la veille et une logique de sac de consigne assez pratique. Le parc vélo est effectivement impressionnant et les 3000 vélos s’étendent sur 800m. Cela promet de belles discussions d’après course : « OK tu m’as mis 5mn..mais… j’étais tout au fond donc désavantagé…. ». Le parc est très très hétéroclite, on y trouve des bêtes de course (le cycliste aime son vélo ;-)), mais aussi des vieux clous, des VTT, quelques fixies et il parait que certains l’on fait en Vélib, mais je crois qu’ils étaient à part. Suivra ensuite une recherche effrénée d’une petite sacoche « porte ravitaillement » pour sur le cadre de Maël. On a fait plusieurs magasins sans succès avant de s’apercevoir que ce type de produits était vendu …dans le village exposants de l’épreuve.

     

    Soirée très sympathique chez Laurent avec Taha et Maël. En diététicien amateur (mmmh) j’avais suggéré à notre hôte (la femme de Laurent) de nous faire des coquillettes jambon. Le jambon a été vite transformé en poulet pour raison religieuse (Laurent est juif et Taha musulman :-)) . En cuisinière émérite elle était désolée de nous recevoir si chichement mais le sport avant tout ! C’est d’ailleurs lors de ce dîner qu’est née l’idée du Half Ironman que nous courerons tous à Mansigné l’année suivante.

    Réveil matinal le dimanche avant d’aller déposer nos dernières affaires dans le parc avant de rejoindre à pied le départ situé à 2km environ.

    La rentrée dans le parc

    Les organisateurs nous avaient confié un sac numéroté pour y glisser toutes nos affaires « hors course » (pratique pour la sécurité et la propreté du parc). La rentrée dans le parc se fait vite malgré l’affluence et le troupeau d’otaries commence sa longue transhumance de la tour Eiffel au pont Alexandra III. Heureusement nous sommes dans la 2eme vague ce qui nous laisse un peu de mou. Mais mettre 3000 sportifs dissipés dans la Seine, cela prend du temps. Les organisateurs ayant renoncé pour d’obscures raisons à nous faire tous sauter directement du pont, ils se sont rabattus sur une espèce de ponton en mousse qui se charge des fameuses otaries. Avec Maël on arrive pile poil pour le départ de la vague 1 que l’on admire depuis le plus beau pont de Paris. C’est vraiment sympa car malgré l’heure matinale, les rambardes sont couvertes de supporters. Il est vrai que ce n’est pas courant de voire une telle meute nager sous les arcades. L’eau est plutôt propre, certes un peu marron mais sans reflets inquiétants ni poissons agonisants.

     

    Natation :

    Accrochés aux kayaks comme des moules de bouchot ou nageant sur place (heureusement ce n’est pas la Colorado River), nous attendons le coup de feu libérateur dans une joyeuse pagaille. Il arrivera d’ailleurs alors qu’un bon paquet de concurrents sont encore sur le ponton mais, que voulez vous, l’heure c’est l’heure et les bateaux mouches chargés de touristes japonais tout frais débarqués du Mont St Michel trépignent de reprendre le contrôle de « leur » Seine.

    La natation dans la Seine est vraiment impressionnante, il est rare de voir Paris sous cet angle. Certes les dessous des ponts n’ont guère d’intérêt (quoique pour les fans d’Eiffel, c’est fondamental), mais on voit Paris différemment. Je recommande donc ce triathlon rien que pour cette expérience.

    Mis à part quelques péniches qui ont eu la bonne idée de démarrer leur moteur bien noirci de gas-oil et d'huile à notre passage, la natation c’est bien passée au fil des 5 ponts. Sortie de l’eau juste après le pont de la tour Eiffel. Montée des marches sous les hourras des poms poms girls et il ne reste plus qu’à filer le long du champ de mars pour récupérer ma monture. 

    Transition N°1
    Coup de chance nous sommes au début du parc N° 2 soit environ au milieu. Dans l’excitation je mets bien mon casque mais oublie totalement de mettre mes chaussettes (les chaussures sont clipsées)…50m plus loin éclair de génie en sentant les chtis cailloux sous mes plantes de pied (aie, aie, aie…). Il ne reste plus qu’à poser le vélo et remonter le courant pour aller chercher les précieuses chaussettes.

     

    Résultat de la natation + transition 1: 43mn13sec  1839eme

    Vélo :

    A Paris les 40km de vélo sont en une seule boucle (en même temps compte tenu des deux départs, un parcours en boucle n’est pas réalisable en toute sécurité). Mais comment faire une seule boucle de 40km (en réalité 38) ? Et bien en réalisant une espèce d’étoile dans le bois de Boulogne avec moult A/R au bout de chaque pointe.

    Dés le départ je me sens plutôt bien et ça roule vite (enfin pour moi). Je ne sais pas si c’est du à ma corpulence oui à mes roues aéro mais voila ti pas que je me retrouve avec 5/6 suiveurs. Pour la première fois de ma vie, je vais mener un peloton ! Je n’ai absolument rien contre les drafteurs (autorisé à Paris) et en plus je déteste prendre la roue car je trouve cela dangereux. Résultat je vais mener mon petit groupe pendant presque 25km avant que ces ingrats ne s’accrochent à un groupe plus performant qui nous dépassait. Le tout avec une moyenne flirtant avec les 30km/h. Motivation ? Parcours roulant ? RedBull du matin ? Sans doute les trois !

    Retour en vélo le long de la Seine à fond les ballons (certains on du essayer de faire flasher le radar prés de Boulogne ;-)) pour rentrer dans le parc, enfin pour faire son footing vu sa taille.

    Transition N°2
    Rien de spécial à présenter si ce n'est une nouvelle longue ballade avec pas mal de vélos déja arrivés mais, heureusement pour moi, encore de nombreux emplacements vides.

    Résultat du vélo + transition 2: 1h16mn02sec   1782eme temps vélo

    Résultat natation + vélo : 1h59mn15sec  1818eme et 21 places de gagnées (c'est la première fois que cela m'arrive, on voit bien qu'il y a pas mal de touristes)

    Course :

    Elle est constituée de 3 boucles autour du Trocadéro avec l’arrivée sur le pont. Nous allons du coup passer 3 fois derrière le musée de la marine au milieu des touristes japonais interloqués et sous les grommellements des vendeurs à la sauvette pour lesquels nous représentons une clientèle certes en nombre mais au taux de transformation ridicule (ohhh mais quelle jolie Tour Eiffel lumineuse en plastique doré, il faut ab-so-lu-ment que je revienne en acheter 10). Chaque tour permet de se ravitailler et surtout de récupérer le précieux collier ! C’est lors de la course que je vais vraiment ressentir le manque d’entraînement avec une petite marche discrète dans la montée du troca.

    Finish line à la hauteur de l’évènement : big tapis rouge, bonne sono et médaille souvenir. Je ne sais pas si j’ai conservé dans une boiter à chaussures au fond du garage celle des 20km de Paris 19ans plus tôt. Je vais essayer de conserver celle là pour une séquence émotion lors d’un vide grenier en 2045 ;-).

    Résultat de la course: 54mn56sec  1996eme de la course et chutede 80 places

    Résultat global de la course : 2h54mn et 1898eme sur 2400 arrivants environ

    Bilan :

    Bilan général : une belle épreuve à faire une fois mais pas forcément plus. Le point différenciateur : natation dans la Seine ! Sinon, le vélo n’a guère d’intérêt si ce n’est le retour à fond le long des quais. Et enfin la course, tout le monde peut le faire mais il est vrai que courir avec la tour Eiffel en point de mire, c’est sympa pour le provincial que je suis ;-)

    Quelques uns du groupe Cap (De G à D) : Jean-Pierre, Mael, Moi, Pierre-Antoine, Delphine, Cyril

     

     


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