2022 10 CR BayMan (IM)

BayMan XXL - Le format IronMan débarque au Mont St Michel le 1er octobre

Préambule :

Tout a commencé quand Arnaud Joly et son équipe ont annoncé vouloir organiser un triathlon M, L & XXL au Mont St Michel le WE du 1^er octobre 2022. Octobre ? Octobre mais allo quoi, c’est le lancement de l’automne en Bretagne avec vent pluie, front dépressionnaire et tout et tout . Et puis l’organisation d’une course format IronMan ce n’est pas vraiment celle d’un Run & Bike le long du canal ! Pour être franc je doutais un peu de la réussite commerciale de cette course principalement à cause de la date retenue. Mais devant le succès des inscriptions, et bien je me suis lancé et tant qu’on y est sur le XXL (mon dicton à la con à moi : vaut mieux être dernier de ligue 1 qu'avant dernier de ligue 2 ).

L’année 2022 s’annonçait donc comme une grosse revanche sur la période COVID avec le M de Saint Grégoire, le L FrenchMan, le mythique Roth puis le tout nouveau BayMan.

La préparation :

Les habitués du blog (s’il y en a ) savent que le programme a été  totalement chamboulé suite à une intervention chirurgicale non prévue début juin. Avec annulation de ma participation à Roth, chute brutale des entrainements, néanmoins voyage en teutonie version supporter et enfin inscription au L Saint Lunaire pour compenser. Après un mois de juin en mode zombie (heureusement la PPG m’a sauvé la mise), juillet a été assez poussif. Du coup il ne restait que deux mois pour préparer l’Ironman. Certes la prépa de janvier à mai avait donné de bonnes bases mais 6 semaines quasi nulles ça marque. Heureusement aout et septembre vont apporter un bon gros volume de 20h/semaine. Avec malgré tout pas assez de sorties longues. Alors oui, un 25km matinal à Paris, oui un Plumaudan-Angers de belle facture, oui le L de Saint Lunaire, oui je suis descendu péniblement à 84kg soit mon poids de Nice, mais tout cela ne fait pas forcément de bon IronMan. Donc on verra bien 

Si je fais une comparaison sur les préparations IM précédentes cela donne : 

Plutôt dans la fourchette haute juste derrière Tours. Mais il ne faut pas oublier le mois de juin blessé et juillet en remontée de la pente comme le montre le graphe ci dessous. Le volume global est bien là, reste à mesurer l'impact de juin/juillet.

La semaine d’avant course

La date du 1^er octobre n’est pas forcément synonyme en Bretagne de grand soleil, peu de vent et température clémente. C’est même plutôt l’inverse avec les premières dépressions d’automne qui pointent leur nez. Alors autant vous dire que nous étions connectés H24 sur les applis météo et que, sans annoncer de conditions dantesques, ce n’était pas franchement la panacée avec des averses et un risque de coup de vent d’ouest (miam le vélo dans les polders). On verra plus tard qu’il n’en sera (presque) rien (ouf ).

Habitant à une heure de route je vais prendre tout de même l’option logement sur place. Je ne regrette pas et de toutes façons le vélo devait être déposé la veille, alors autant faire tourner le business hotelier local, ça donnera du grain à moudre aux organisateurs (oui monsieur le maire, alors, certes ils n'ont pas craqué sur la statue de l'archange lumineuse Bluetooth ni sur l'offre 7 paquets de gâteaux achetés un mois Weight Wathcher offert, mais ils ont rempli vos hôtels !) et (je ne dis pas cela pour moi) fait fantasmer vos groupes de touristes chinoises !, et ça monsieur le maire, ça n'a pas de prix ! ).

C’est donc tout excité que je file vers Beauvoir pour récupérer mon dossard et un superbe sac à dos. Ce dernier est « grand ». Trop pour juste aller au boulot mais top pour un triathlon ou un voyage pro avec une nuit off donc il ne fera pas doublon avec mes ...6 sacs à dos de course (sobriété qu'on vous dit !). Quand au temps, et bien c’est gris, venteux et avec des averses….ambiance un peu "sourire de façade" chez les patrons mais on garde le moral, au moins l'épreuve n'est pas annulée pour cause de tempête sur le golf de Gascogne avec rafales à 100kmh sur les cotes de la Manche.

Puis ce sera le dépôt du vélo. Bon, il ne faut pas se mentir, le village et le parc ont encore une belle marge de progression mais ça va venir. Le temps est un peu merdique et certains vélos sont protégés avec plus ou moins de bricolage de la housse officielle au sac poubelle scotché. Et là, coup de bol, les deux vélos situés de l’autre côté de la barre qui « m’entourent » sont recouverts d’une grande bâche verte, je n’ai plus qu’à me glisser au milieu et le tour est joué, mon beau Giant TCR sera à l'abri.

Le soir ce sera un diner super sympa avec Karine, Nico et Olivia dans un resto de Pontorson (tu prends du vin ? mais tu n’as pas une épreuve demain ? t’inquiètes, c’est plein d’anti-oxydants !). Pas de pâtes au menu, tous les restos italiens du coin ont choisi cette période pour aller revoir la famille à Palerme ou quoi ? Bon ce sera omelette complétée de riz (limite ascète s'il n'y avait pas une grosse coupe glacée en dessert ). Bon, pas celle de la mère Poulard car mon PEL est déjà vidée par l'achat du Giant. 

L’avant course

Lever à 5h, petit déjeuner à base de thé et de Gatosport maison qui est bien meilleur que l’espèce d’éponge gout chocolat de ces dernières années. Coup d’œil inquiet sur la météo « dernière minute » : eh bien, ce n’est pas si mal que cela, on croise les doigts. Je me charge de cinq sacs dont ceux dédiés au ravitaillement et leurs triangles jambon beurre fromage. Reste à enfiler le sweat "Roth" histoire de mettre la pression à mes voisins dans le parc  (faudra juste espérer qu'ils n'iront pas checker mes perf sur internet et le misérable DNS qui y est associé ).

5mn de voiture pour se garer au parking du Mont, 5mn de marche à la frontale et me voilà bardé de mes sacs de transition dans le parc qui s’anime. J’ai le temps, tout va bien et en plus il fait relativement doux avec certes un léger vent mais pas de pluie et un ciel pas trop menaçant. Je retrouve Robert « Mr Boulange » et sur ces conseils je vais opter pour la tenue vélo puis la tri fonction en T2 (le choix gagnant). Reste à préparer le vélo, enfiler la combinaison, déposer les 5 sacs (2 transition, 2 ravito plus le sac à dos officiel qui sert pour les affaires perso) et commencer à se concentrer (si, si !).

Natation

Parcours en aller-retour à faire deux fois dans le Couesnon. Celui-ci est hyper large donc pourra accueillir pas mal de monde en cas de croissance de l’épreuve. Alors que les otaries commencent à se rassembler en bancs serrés (pour se tenir chaud ? comme les empereurs version antarctique ?), la nouvelle tombe : température de l’eau mesurée à 14,2°C. Ouille . Alors oui, on ne s’attendait pas vraiment à ce que la combinaison soit interdite mais avec le tri se St Lunaire à 19°C 3 semaines plus tôt, c’est la surprise du jour. Bon, c’est comme cela, le pessimiste voit déjà son épitaphe « Je vous disais bien qu’elle était froide » alors que l’optimiste y trouve une motivation pour sortir de l’eau plus vite. Après 500m environ en file indienne nous accédons au ponton, là les choses (très) sérieuses commencent. 

Descente dans l’eau rapide (et oui, le ponton descend d’un coup donc "plouf"), c’est vrai qu’elle est fraiche. Note pour les autres triathlons avec eau potentiellement en mode glagla : prendre un 2eme bonnet. La meute de 220 se rassemble en attendant le coup de feu libérateur. Départ des 18 féminines avec 5mn d’avance et là, alors que je suis un vieux briscard des départs natation, je commets l’erreur de me mettre pile au milieu . Je ne sais pas, je devais me dire qu’à 220 sur un IM, ça serait cool. Et bien non, comme dirait l’autre « c’est l'jeu ma pov Lucette ! » car dès le « pan » c’est limite la foire d’empoigne. Eh les gars, cool, on a le temps ! Et merde non, pas envie de me faire passer dessus non plus alors je nage comme je peux en essayant d’éviter les coups de talons. Je vais m’en prendre un un peu plus tard pile dans l’œil. Heureusement sans gravité mais sur le coup (de talon) ça a fait bizarre.

Bon, ce n’est pas tout il faut nager même si la version « sardines entourées de requins » me convient dans un certain sens car elle m’oblige à garder pas mal la tête hors de l’eau ce qui, compte tenu de la fraicheur, est un petit bonheur de la vie dans ce monde de brutes néoprénées.

Même si l’aube pointe son nez on n’y voit pas grand-chose. Il faudra tourner à la bouée jaune et comme je dis souvent : en toute logique il y en aura quelques-uns devant ! J’aurais dû repérer le parcours et surtout connaitre le nombre de bouées intermédiaires car à la 1ere je pense avoir nagé une ½ longueur soit 1/8^ème du total. Bon, on n’est pas rendu mais c’est déjà cela. Sauf qu’il y a trois bouées…c’est donc 1/16^ème mama mia !

Au bout de 500m on commence à nager un peu plus tranquillement même si les nageurs s’attirent mystérieusement. C’est probablement dû à un phénomène physique bien connu repéré par Newton sous un pommier (ambiance Normandie, on est dans le Game). Enfin voilà la bouée jaune libératrice….du premier quart. J’ai quand même la sensation de bien nager, la 3.8 Orca joue son rôle et je n’ai plus froid. Donc je remonte progressivement des concurrents, ça fait du bien au moral même si en natation c’est un peu compliqué de voir où on en est. Et voilà la 1^ère boucle de passée. Un 6eme de la journée de fait ? Pas vraiment mais on garde la motivation. La 2^ème se fera tout en souplesse avec là aussi, moults remontées.

Sortie de l’eau avec l’aide des bénévoles et direction le parc via un mini jogg en mode David Hasselof sur la plage de Malibu combinaison à moitié descendue et pectoraux au vent (ma grande expérience m’a montré que c’était un peu plus efficace que la « classe » d’Aldo Maccionne certainement opérationnel à l’époque mais tellement 20^ème siècle ). Les coureurs du Half sont en train de déposer leurs vélos, il y a une bonne ambiance et pas mal de Grégos d’où quelques encouragements et ça ça fait du bien. Bon aucun n’a sorti le « courage c’est presque fini ! » que je m’étais permis de balancer à Roth sur la sortie natation espérant ne tomber que sur des non francophones.

Temps : 01h15mn13sec et 48^ème   (je vous ai bien dit que j’en dépassais)

Transition T1

Récupération du sac et je file dans la tente et là c’est limite ambiance préliminaire de partie fine gay version SM avec tous ces corps musclés et enchevêtrés en combinaison noire qui se déshabillent joyeusement. Ouh lala, restons focus, un séchage en règle et on enfile ta tenue vélo complète + manchons et coupe-vent. Ce sera d’ailleurs la bonne option car plusieurs collègues ont souffert du froid sur le début du vélo (j’imagine ceux partis en tri fonction mouillée, eux il était dans le trip partie fine, en tout cas pour le coté SM…..).

T1 : 10mn57sec   (bascule à la 124^ème place, c’est vraiment rageant de se faire doubler ainsi dans les stands, j’ai l’impression d’être Charles Leclerc saison 2022)

Vélo

4km puis deux boucles de 82km puis 4km.

J’ai examiné le parcours vélo et grosso modo on a un départ plat de quelques kms puis envions 55km dans la campagne dont 3 bonnes bosses et de multiples montées / descentes. Et enfin 27km méga plat dans les polders. Ces derniers heureusement dans le sens Ouest-Est car il y a un peu de vent. Certes pas la tempête mais il est bien là. Bonne nouvelle coté météo, toujours pas de pluie et un ciel encourageant.

C’est parti pas à fond mais tout de même en appuyant. A 220 pas vraiment de problème de drafting même si les arbitres veillent (je verrais plusieurs personnes se faire avertir. J'ai même eu un arbitre qui m'a demandé texto "de me faire distancer" derrière un gars qui était à bien 10m. Pas de problème Mr l'agent, je lève le pied.. je respecte la loi moi  ). Traversée d’un village puis bonne grosse descente….qui sera suivie de la première bosse. Ce n’est pas hyper dur ni hyper long mais cela donne un petit coup au cardio et à la moyenne. Par la suite c’est de la campagne …Bretonne (on est à l’ouest du Couesnon qui, dans sa folie, a mis le Mont en Normandie comme dirait le dicton). Mais voilà la 2^ème bosse avec un DJ sur une sorte de taxi anglais gonflé à l’EPO. Ce n’est certes pas l’ambiance du Solarberg (les connaisseurs apprécieront) mais ça viendra avec le temps. Un peu à la fin des 55km « bosses » on se fait un aller/retour sur une route bien roulante en croisant les collègues et ça c’est sympa. Je repère d’ailleurs Nicolas et Cyril qui sont encore pour l’instant derrière moi (petite satisfaction personnelle : je les ai bien niqués en nat !).

Puis arrive la dernière portion le long de la baie. Avec le vent dans le dos et le dénivelé de 0,5m c’est le moment d’utiliser à fond le prolongateur et voir avec délectation sa moyenne remonter. Pour ma part elle est passée de 26,5 à 28,5. Ce n’est pas les 30 espérés et encore moins les 35 de Carcans mais compte tenu du parcours avec déjà 650 de dénivelé, je m’en contenterai.

Au 100^ème c’est le ravitaillement perso. Il tombe à pic car je commence à avoir de sérieux picotements sous le pied gauche. Les bénévoles vont être un surpris de me voir tranquillement m’assoir à leur côté pour me massouiller les pieds et manger mon sandwich bien mérité alors que les autres cyclistes sont en mode pit stop de formule 1. J’en profite pour laisser mes manchons et coupe-vent. D’ailleurs conseils pour les organisateurs de courses IM : permettez de laisser des affaires dans le sac ravito vélo, c’est super pratique surtout en cas de conditions météo aléatoires.

Alors que je repars voilà Nicolas avec son missile rouge. On jouera un petit peu au chat et à la souris sur les 20/30 kms suivants avant que je lui mette une mine dans la dernière bosse histoire de lui montrer qui est le patron .

Les kms défilent, c’est vraiment une histoire de mental cette course car que rien que de penser qu’il y a un marathon derrière…pas facile. Mais prenons les matchs les uns après les autres et l’important c’est les trois points comme dirait DD (bon je me contenterai du 1 point voir du 0 en finissant le match). Je vais même me faire une autre pause « petons » à 30km de la fin, c’est dire. La super nouvelle du moment est la météo avec un ciel de plus en plus bleu ! (non ? si ! Rhoooo ). Quelques kms de polder plus loin histoire de redonner un coup de boost à ma moyenne qui finira à 27, hors pauses certes mais c’est déjà cela.

En arrivant près du parc on entend le speaker surexcité animer le finish du Half (remporté par Yann Guyot du Saint Grégoire Triathlon). L’ambiance est là, le soleil aussi, que demander de plus ?

Résultat vélo : 6h42mn19sec (bascule à la 157^ème place). Un peu plus de 26 en tout (27 hors pauses, j’y tiens)

Transition T2 :

On se retrouve en intimité à 6/7 dans la tente à essayer de se motiver en blaguant. Mais je dois bien avouer qu’à ce moment-là je me suis dit « Oh et puis merde, c’est bon, j’ai déjà 5 breloques…à quoi bon ? ». Tout en me tartinant de NOK et enfilant la belle tri fonction du club, j’essayais de me motiver : Allez ce n’est qu’un jogging e 10kms… à faire 4 fois. Et puis il y a la fameuse ascension du Mont promise donc on s’accroche.

T2 : 14mn51sec (bascule à la 180^ème place, je ne comprends pas comment j’ai pu perdre 23 places en T2 alors qu’on était 5/6, mystère)

Course

Parcours classique de 4*10,3km + une ballade touristico-montagneuse. La boucle commence par un A/R de 6km le long du Couesnon puis la même chose sur la route vers le MSM (à ne pas confondre avec la SNSM ou la MSN de Barcelone ). Première difficulté psychologique : même s’il y a 4 ravitaillements par boucle…. Et bien le premier est à 3,5km qui plus est sur la partie sans supporters…dure entrée en matière qu’il faudra gérer sur les autres tours.

Ça y est, le 1^er du Half a terminé (pas encore celui du XXL mais il ne devrait plus tarder) et sur la parcours c’est donc un mélange entre les bons XXL et L qui nous déposent, les intermédiaires comme moi qui survivent et les derniers L qui en chient un peu (ça fait du bien de voir qu'il y a toujours plus mauvais que soi ).

Pour « gérer » je vais adopter la technique dite du « je n’aime pas gâcher » en prenant un gros gobelet d’eau+coca+iso complété d’une barre ou de fromage ou de fruits sec à chaque ravitaillement. Puis je vais marcher à un bon rythme tout de même tout en mangeant et buvant progressivement mon mélange. Cela m’a permis de récupérer physiquement et psychologiquement 4 fois par boucle.

L’aller / retour vers le Mont permet de croiser les autres participants et je salue pas mal de Grégos, Robert qui est un peu dans le dur (il bâchera au 28eme donc respect) et mes compagnons Cyril (qui a pris le lead), Soraya et Nicolas. Avec ce dernier on reprendra notre jeu de dépassement successifs compte tenu de mon rythme qui est une sorte de factionné super long a défaut d’être super rapide.

Le parcours nous fait frôler l’arche d’arrivée et le village deux fois par boucle. Certains en ont horreur mais perso j’aime bien cette dynamique. Les arrivées L et dorénavant XXL s’enchainent alors que se raréfie les coureurs sur la boucle.

2^ème  tour, je fais péter le sandwich perso jambon fromage (une première pour moi sur la cap). J’en profite pour dire que je n’ai pas eu de problèmes d’alimentation sur l’épreuve. Bon point pour l’orga qui a proposé du salé en cap (fromage et TUC) ainsi que des fruits secs (abricots, pruneaux..).

3^ème tour c’est plus difficile (le tour de la mort !). Plus aucun concurrent du L et forcément moins sur le XXL. Heureusement les encouragements des bénévoles mais aussi des touristes venus tranquillement visiter la vénérable abbaye (et accessoirement acheter une boule à neige du Mont made un china ou déguster l’omelette la plus chère de France) et qui se retrouvent au milieu des coureurs. J’alterne toujours course et longues marche post ravitaillements mais commencent à apparaitre des marches intermédiaires…pas facile d’aller chercher le T-Shirt. Forcément à la bifurcation de l’arrivée le speaker m’encourage avec un « Allez, c’est fini, plus que 100m ! ». Et bien non mon pépère, plus que 12km.

4^ème tour, le soleil se couche et je commets l’erreur de ne pas prendre ma frontale comme prévu. Je vais donc faire la fin dans le sombre puis dans le noir. Mais cela donne un sentiment particulier dans le dernier aller vers le Mont illuminé. Et là, enfin, j’ai gagné le droit de passer la fameuse porte pour la tant attendue montée. Contrairement à ce que j’avais imaginé, ce n’est pas la ruelle centrale qui serpente entre les restaurants et vendeurs de souvenirs pour accéder à l’abbaye (probablement pas simple d’y installer une voie coureurs au milieu des touristes). Au final ce n’est pas plus mal, les organisateurs nous font découvrir un côté vraiment médiéval. On se croirait au 13^ème siècle alors qu’on grimpe à peu près à mi-hauteur pour ensuite faire une boucle avec 2/3 points de vue sur le sud de la baie. Avec le croissant de lune qui fait briller le lit du Couesnon, le ciel étoilé et au loin la grosse ambiance de la finish line, c’est vraiment cool. Et le fait de n’avoir plus que 2km à faire…. Ce n’est que du bonheur. Deux derniers kms que je vais m’efforcer de faire en courant sans me casser la figure car il fait maintenant nuit noire. Heureusement les quelques lumières ici ou là et le fait que les autres concurrents aient, eux, pensé à la frontale me sauvent. La zique et les lumières approchent, putain c’est bon. Et enfin le passage, la médaille, ouf, c’est fait.

Résultat course : 4h47mn33sec (bascule à la 152^ème place, comme quoi je suis remonté…et ai profité des abandons)

Résultat total 13h10mn51sec   148^ème sur 182 classés (38 DNF)

Bilan de la course :
Alors certes le chrono est ce qu’il est. Bye Bye le Sub 12 (bon je l’avais abandonné depuis longtemps) mais j’aurais aimé taper un 12h30 comme Vichy 2013 et ToursNman 2019. Je me contenterais d’un 13h10 comme Vittoria 2016 et Nice 2018. Heureusement j’étais loin de Vichy 2015 avec ses 14h55 (bon ok, j’avais 15kg de plus). Alors au diable la recherche de performance (je n’étais pas vraiment dans ce Game non plus), je suis super content d’être Finisher de cette première édition du BayMan XXL. Un grand merci aux organisateurs et aux bénévoles, bravo tous les participants (ambiance école des fans). Un grand merci également à Karine qui a accepté mes sorties vélo longues et autres entrainements matinaux. Merci aussi au mini groupe SGT BayMan XXL (Nico, Cyril, Soraya et donc moi) pour les motivations mutuelles tout au long des mois de prépa.

Le comparatif des IMs :

Et après ?

Et bien d’abord de la récupération. Dans les faits, en 48h c’était plié et mardi je me faisais 68km de vélotaf (c’est beau la gestion de l’effort). Et surtout, la saison étant terminée, quid de 2023 ? Motivée par ma compagne je me suis inscrit au FrenchMan Carcans XXL le 20 mai. Présent en 2022 avec le club sur le format L j’ai pu apprécier la qualité de l’organisation, l’ambiance locale mi triathlon, mi farniente, mi surfeurs (euh… ça fait trois moitiés là non ?) et la rapidité du parcours. Avec moins de 200m de dénivelé sur 180km, ce sera peut être l’occasion de parvenir enfin au Sub 12. Pour 2024, celui de Deauville me tente pas mal. Et comme je viens d’apprendre que les Sables auront leur épreuve IronMan en 2025, et bien voila mon calendrier des trois prochaines années de bouclé .

Le site des organisateurs : www.bayman.fr

Le résumé de la journée en vidéo : https://bit.ly/3fCTyzo